Le projet Sharepair

Sharepair est un projet qui vise à réduire et éviter les déchets d’équipements électriques et électroniques en améliorant le taux de réparation tout en sensibilisant les citoyens à réparer davantage grâce à l’utilisation d’outils numériques. Ces outils numériques stimulent et facilitent la réparation citoyenne en listant les solutions de réparation locales et en les rendant facilement accessibles aux citoyens.L’idée est de faciliter les réparations effectuées par les citoyen·nes.
La MDD à travers le Repair Café, la Place la revalorisation et ses autres actions de sensibilisation est sensible à cette question depuis sa création. Aujourd’hui, elle passe un cap pour allez plus loin dans cette logique de la réparation: grâce à la ville d’Ottignies-LLN et à l’UCLouvain, la MDD a choisi de s’engager dans l’initiative Sharepair.
Ce projet ambitieux, financé par Interreg NWEurope dans la catégorie “Efficacité des ressources” ainsi que par les différentes régions et villes pilotes impliquées, est une coopération transnationale visant à développer une infrastructure de soutien numérique pour les citoyen·nes engagé·es dans l’économie de la réparation. La Ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve, l’UCLouvain via l’Ecole Polytechnique (EPL), CYREO coopérative à finalité sociale, le MAKI-LAB laboratoire de fabrication local (à l’aide d’imprimantes 3D, CNC, découpe laser, etc.) font partie des 21 partenaires du projet. Ensemble, ils disposent d’un budget de 7,784 millions d’euros pour la période 2020-2023 pour mettre en place une infrastructure de soutien pilote.
Ce projet a été lancé en 2020 avec l’objectif de s’attaquer à la quantité croissante de déchets d’équipements électriques et électroniques. Ce flux de déchets a la croissance la plus rapide avec une augmentation de 3 à 5 % par an dans l’Union Européenne. L’objectif global est de diminuer les déchets de 6,27 tonnes dans les Repair Cafés et de 27,5 tonnes dans les quatre villes pilotes (8 tonnes à Ottignies-louvain-la-Neuve), tout en créant de l’emploi et en soutenant l’économie de la réparation.
Contexte
Dans la Transition vers une économie plus circulaire, la réparation des objets est une piste largement sous-exploitée. Elle pourrait pourtant éviter l’utilisation d’une grande quantité de matériaux et d’énergie. Il est regrettable que les citoyen·nes ne se voient pas proposer d’alternatives sérieuses au tout-à-jeter. Cependant, il existe une communauté de la réparation, en pleine expansion, avec plus de dix mille bénévoles impliqué·es.
Objectifs
Sharepair veut accélérer l’expansion de la réparation, centrée sur le citoyen, grâce à des outils numériques adaptés idéalement aux Repair Cafés ou autres lieux de réparation. D’une part, ils accroîtreront l’impact des événements de réparation bénévoles. D’autre part, l’appui par les “villes intelligentes et circulaires” (Smart and Circular Cities) et les organisations de consommateurs, devrait impacter encore plus la croissance de la réparation. Le développement conjoint de ces outils et la mise en commun des données sur leur utilisation, auront un effet cumulatif sur la participation d’un plus grand nombre de citoyen·nes, de villes et d’organisations de consommateu·rices.
- Soutenir les iniciatives citoyennes
Sharepair soutient l’Open Repair Alliance pour une collecte de données, plus nombreuses et de meilleure qualité. En outre, il propose un processus d’apprentissage collectif où les meilleures pratiques sont valorisées via la création de “wikis”. Par ailleurs, l’impression 3D de pièces détachées est encouragée par une plateforme qui fournit des schémas et des formations à l’impression.
- Aider les citoyens à trouver des solutions de réparation
Les “Smart and Circular Cities” développent un outil-guide permettant de résoudre les problèmes en privilégiant la réparation à trois niveaux : le “Do-It-Yourself”, la réparation en groupe (Repair Cafés entre autres) et les services professionnels (avec la création d’une carte interactive). Cet outil serait basé sur l’expérience de panels de citoyen·nes. Les villes pourront également échanger des expériences et des données sur les principaux lieux de réparation.
- Mise en commun des développements et des outils
Des partenaires de recherche et des entreprises soutiennent le développement de ces outils et de leurs données, le tout en “Open-source”. Un projet pilote élaborera un business plan pour la création d’une plate-forme européenne de données de la réparation (European Open Repair Data Platform) pour la faire évoluer.
Intéressé·e par le projet ?
Que ce soit en tant que citoyen ou en tant qu’association, vous pouvez vous impliquer dans celui-ci de nombreuses façons. Pour toute information et pour suivre l’évolution du projet, inscrivez-vous simplement sur RepairStudio.be